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CROLLANTI

CHRISTOPHE

OsteopatheD.O

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Chocs et traumatismes

Les chocs physiques ou émotionnels retentissent violemment au niveau biologique.

Il est donc important de comprendre ce qu’on nomme le « whiplash injury », que l’on pour- rait traduire par « coup du lapin », ou encore « traumatisme en coup de fouet ».

Un « whiplash » est un mécanisme de très forte accélération suivi d’une brutale décélération au niveau de la tête.

Le transfert d’énergie réalisé engendre des lésions, le plus souvent cervicales, mais, surtout, entraîne des plaintes chroniques difficiles à expliquer.

Prenons comme exemple le cas le plus fréquent et le plus évident à détailler :

un accident de voiture avec choc par l’arrière. Au cours d’un tel accident, l’onde de choc :

                        - Se propage d’arrière en avant ;

                        - Est transmise par le siège du véhicule et amène le rachis cervical supérieur en exion, le rachis cervical inférieur en                                     extension (globalement, le rachis part vers l’arrière) ;

                        - Fixe le sacrum (base de la colonne vertébrale) en extension, et l’occiput (sommet de la colonne vertébrale) en exion ;

                        - Tend les membranes de tension réciproque ou MTR ; ce qui, par traction, impacte les os de la face – du visage – entre                               eux ;

                        - Entraîne une compression des disques intervertébraux lors du rebond. 

Cette réaction en chaîne intervient dans les cent millisecondes qui suivent l’impact. Il ne s’agit là que des grandes lignes, chaque

individu subissant d’autres traumatismes plus ou moins marqués et variables en fonction de la direction précise du choc (un choc arrière- droit n’entraînera pas les mêmes lésions qu’un choc arrière-gauche).

De plus, en cas de choc frontal, le conducteur anticipe plus ou moins l’impact, ce qui entraîne une contraction musculaire réflexe.

À vitesse égale, le « whiplash » est donc généralement moins marqué. Le mécanisme est également différent en cas de choc frontal, puisque la tête est projetée vers l’avant, dans un premier temps (entraînant des tensions dans tout le rachis),

puis, dans un second temps, vers l’arrière en heurtant l’appuie-tête.

Enfin, la ceinture de sécurité comprime la cage thoracique et provoque toute une série de lésions au niveau du sternum, de la clavicule et des côtes.

 

Remarque :

Si cette situation se rencontre fréquemment lors d’un traumatisme dû à un accident de voiture, il faut bien garder en tête que les chocs émotionnels donnent exactement le même type de résultats.

 

Les conséquences d’un « whiplash » sont, de ce fait, multiples :

restrictions articulaires importantes et chroniques (blocage occipital, cervical et du sacrum), troubles viscéraux, et diminution progressive de la vitalité globale.

Cet ensemble de troubles est ensuite susceptible de provoquer une série de réactions, diverses et variées, telles que des migraines, des torticolis, des névralgies cervico-brachiales, des troubles digestifs, psychologiques, des problèmes de sommeil, un état dépressif (voire une véritable dépression).

Cette liste, non exhaustive, ne tient toutefois pas compte de l’impact émotionnel d’un accident de voiture. Ces troubles sont,

en outre, généralement chroniques et ne parviennent pas à être soignés par des méthodes allopathiques classiques.

Le rôle de l’ostéopathe est donc de repérer le « whiplash ». L’anamnèse, à elle seule, ne suffit pas toujours, dans la mesure où les

« whiplashs » restent imprimés dans le corps des semaines,
des mois voir même des années.

Le patient n’a pas forcément le souvenir d’un traumatisme (qui n’est pas toujours un accident de voiture) ; en revanche, la chronicité des troubles est parfois signicative.

L’observation consiste ensuite en des tests de stabilité : les patients présentant un « whiplash » ont tendance, lorsqu’ils sont placés debout, pieds joints et yeux fermés, à partir en arrière, ou complètement d’un côté (du côté d’où provient le choc, en cas d’accident de voiture).

Allongé sur la table, le patient adopte une position en arc de cercle ; la convexité provenant du côté de l’impact. Enfin, des tests ostéopathiques sont réalisés (mobilité articulaire et viscérale, tests cranio-sacrés).

À l’issue de la première séance, le praticien doit avoir rééquilibré l’axe cranio-sacré, condition "sine qua non" d’un retour à la santé.

Pour cela, il doit corriger l’ensemble des restrictions de mobilité crânienne en s’attachant à libérer l’occiput, les temporaux, le frontal, les MTR et le sacrum entre les iliaques. Toute cette partie du traitement visant bien entendu à relancer le MRP.

L’abord du reste des lésions varie ensuite en fonction des thérapeutes.

Citons deux approches possibles : faire céder la majeure partie des lésions en effectuant une compression crâne-sacrum le long de l’axe rachidien, puis en suivant le déroulement des tensions comme en ostéopathie tissulaire ; ou effectuer une série de poussées dans le sens de la convexité (comme si on cherchait à aggraver la courbe adoptée par le patient sur la table), suivie d’une traction correctrice en sens inverse.

Dans tous les cas, la correction cervicale doit patienter et ne peut être réalisée au cours de la première séance.

En effet, de fortes réactions sont à craindre si on ne respecte pas cette recommandation (maux de tête et violents vomissements, notamment).

Une fois les corrections intégrées par le patient (environ trois semaines), les manipulations restantes pourront être réalisées.

La correction cervicale pourra alors intervenir, qu’elle s’effectue par trust, par énergie musculaire ou en techniques fonctionnelles.

Si ce traitement n’est pas effectué, l’amélioration surviendra probablement, mais ne sera que de courte durée.

CROLLANTI CHRISTOPHE OSTEOPATHE DO

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